📃Actions à proposer
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Règle : Une diversité d’actions et de moyens pour réduire l’empreinte carbone doit être proposée aux individus une fois cette dernière estimée. Ces actions doivent couvrir l’ensemble des postes d’émissions d’un individu : transport, alimentation, logement, biens d’équipements et consommation.
Règle : Les actions proposées doivent être quantifiées et portées sur un large éventail de typologies, allant de l’écogeste à l’action « forte » (i.e. nécessitant un fort degré d’effort mais permettant en retour une réduction significative).
Règle : L’impact cumulé des actions sélectionnées par les individus doit leur être présenté afin de les renseigner sur la pertinence de leur degré d’effort actuel et sur celui encore à engager.
Toute méthode de comptabilité carbone (qu’elle soit dédiée aux organisations ou ici aux individus) doit être tournée vers le passage à l’action et la réduction des émissions de GES dans le temps. Cependant, les ordres de grandeur GES sont radicalement différents entre les typologies d’action et il est essentiel que les individus aient conscience des écarts en jeux. Une liste non-exhaustive d'actions est présentée en Annexe. Qui plus est, présenter aux individus l’impact cumulé des actions permet de les projeter sur les efforts encore à engager vers leur “moi climato-compatible” (cf. Trajectoire de réduction pour la prise de recul sur l’action individuelle)
Règle : Afin de faire la différence entre des actions réduisant la propre empreinte d’un individu et des actions réduisant l’empreinte des autres ou de la société en général (notamment en réduisant l’empreinte d’une infrastructure collective), les actions individuelles doivent être classées en deux catégories : action de réduction directe et action de réduction indirecte.
Opérer une distinction entre des actions réduisant directement la propre empreinte des individus et des actions permettant non pas de réduire cette dernière mais de participer indirectement à la diminution de l’empreinte collective (via la diminution de l’empreinte d’une infrastructure collective telle que le réseau électrique, ou le réseau de gaz) est nécessaire afin de faire comprendre la portée réelle des différentes typologies d’action.
Les actions de réduction directe sont fondées soit :
sur un changement de comportement qui induit une diminution de l’empreinte relativement « immédiate »,
sur un changement d’équipement qui induit une diminution de l’empreinte dans le temps,
sur une vision de type « moindre émissions » dans le futur. On peut notamment penser à des actions d’achats d’occasion ou de produits labellisés/écoconçus/écologiques qui projettent ce qu’aurait été l’empreinte d’un individu si ces achats avaient été réalisés dans le passé (alors que d’un point de vue “physique” l’achat participe à de nouvelles émissions de GES).
Les actions de réduction indirecte sont de type “émissions évitées” comme :
la souscription à un contrat « d’électricité verte» qui contribue à la réduction du FE du réseau électrique français,
la souscription à un contrat biogaz qui contribue à la réduction du FE réseau de gaz français,
le recyclage de ses déchets qui permet à d’autres de bénéficier de produits/équipements moins émissifs car fabriqués à partir de matières premières secondaires (MPS) elles-mêmes moins émissives.
Conseil : Il est conseillé de faire preuve de transparence et/ou de s’appuyer sur des travaux académiques ou études spécialisées quant aux hypothèses, coefficients ou autres variables utilisées pour chiffrer l’impact d’une action. De plus, l’estimation du potentiel de réduction doit permettre de sensibiliser aux effets rebond potentiels.
Les effets rebonds sont des changements de comportement qui peuvent annuler les bénéfices de certaines actions mises en place. Sont souvent citées l’augmentation de la température de chauffe d’un logement après rénovation, ou l’augmentation des km roulés après un passage à l’électrique. Sensibiliser les individus à ces écueils est donc essentiel !
Règle : Dans une approche holistique de la transition individuelle des leviers d’actions dépassant le cadre de la réduction de son empreinte doivent être présentés quitte à ce que ces derniers ne fassent pas l’objet d’une quantification de leur impact (car complexe).
Aborder la transition individuelle selon approche holistique afin de dépasser le simple cadre de la réduction de l’empreinte est une manière pertinente de mettre en avant l’ensemble des leviers d’action activables à l’échelle d’un individu (même si ces derniers ne sont pas forcément quantifiés).
Conseil : Il est conseillé que les actions proposées aux individus soient adaptées à leur profil afin de faciliter la mise en place d’une transition individuelle. Pour les profils aux moyens d’action limités, il est conseillé une approche pédagogique et “déculpabilisante” visant à faire comprendre que la réduction de leur empreinte est dépendante de changements structurels et parfois de l’action d’autrui. Sur ce sujet se référer au chapitre Trajectoire de réduction.
Engager les individus dans une réduction pérenne de leur empreinte suppose une adéquation entre les actions proposées et les profils de chacun. Toutefois, pour de nombreux individus les moyens d’action sont limités (non-propriétaire de son logement, peu de moyens financiers pour certains investissements, pas d’alternative à la voiture, etc.). Il convient donc d’insister sur la nécessaire transformation systémique et les actions d’autrui comme condition sine qua non à la réduction de leur empreinte.