🍲Alimentation
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Règle : afin d’estimer l’empreinte de l’alimentation d’un individu, il doit être pris en compte les types d’aliments et les boissons consommées. Doivent également être questionnés les habitudes et modes de consommation (alimentation de saison, alimentation locale, etc.).
L’agriculture française s’est largement transformée au cours de la seconde moitié du XXe siècle. Sa modernisation portée par la nécessité de répondre à l’accroissement de la population et de la demande a conduit nos systèmes agricoles à se spécialiser, se mécaniser et à s’intensifier en intrants de synthèse. Dans le même temps, à l’autre bout de la chaîne, l'alimentation s'est elle aussi largement transformée avec un quasi doublement de de la consommation de viande (depuis les années 60) et une très forte augmentation de la consommation de produits importés (au fur et à mesure que l’économie de marché s’installait). A l’heure actuelle, l’agriculture est fortement exportatrice tout autant que fortement importatrice. Avec (dont presque la moitié de céréales brutes et coproduits), la France se place parmi les principaux pays exportateurs tout en .
Cependant, à l’heure ou l’impact des activités humaines sur le climat et sur la biodiversité est maintenant établi, cette intensification des modes de production est remise en question. Couplé à des préoccupations sanitaires fortes, l’impact de nos pratiques et habitudes alimentaires questionnent tout autant que la capacité de nos systèmes agricoles à relever le défi de la transition qui se présente à eux. Avec 19% (77 MtCO2e) des émissions françaises, l’agriculture est le deuxième secteur le plus contributeur aux émissions de la France. En y intégrant les émissions de la chaîne de valeur, le secteur alimentaire (i.e. du champ à l’assiette) représente environ 25 % de l’empreinte carbone des ménages français (163 MtCO2e).
Toutefois, comme abordé au sein de ce chapitre, l'empreinte de notre alimentation peut varier fortement en fonction de nos habitudes alimentaires. Il est donc essentiel que les individus puissent connaître l’empreinte associée à ces habitudes et qu’ils maîtrisent les ordres de grandeur quant aux leviers de décarbonation à leur disposition.