Logement
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Le poste logement fait partie avec l’alimentation et les transports des postes les plus contributeurs à l’empreinte carbone personnelle.
Pour certains individus, ce poste peut même s’avérer être le plus contributif à leur empreinte si l’énergie consommée (pour le chauffage notamment) provient de vecteurs énergétiques extrêmement carbonés comme le fioul et le gaz. L’estimation de l’empreinte de ce poste suppose donc de questionner bien évidemment la consommation et le type d’énergie utilisée mais également les caractéristiques du logement (âge, surface, typologie d’habitat) afin d’estimer l’empreinte associée à sa construction.
Cependant, cela conduit à prendre en compte des émissions (massives) qui ont eu lieu par le passé (à l’inverse des émissions associées à la consommation d’énergie qui ont bien eu lieu l’année du calcul d’empreinte). Cette prise en compte des émissions du passé ajoute de la complexité à l’estimation de l’empreinte du poste logement et le sujet est débattu dans la section dédiée à la Construction.
Qui plus est, au-delà des considérations propres à l’estimation de l'empreinte, les choix du passé complexifient également les moyens d’action. Avec 6,8 millions de personnes déménageant par an (soit schématiquement un déménagement tous les 10 ans) rendre climatiquement compatible son logement nécessite une réflexion sur le temps long relevant presque du projet de vie. Les choix individuels se heurtent à une forte inertie et les leviers d’action pour réduire l’empreinte actuelle des logements sont eux aussi extrêmement contraints. D’un côté, nombre d'individus sont locataires et n’ont donc qu’une marge de manœuvre très faible pour réduire l’empreinte de leur logement qui se limite souvent aux simples écogestes. Les propriétaires, quant à eux, sont confrontés à des investissements massifs pour rénover leurs logements et/ou opter pour des systèmes énergétiques moins carbonés.