Aval : gestion des déchets
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Règle : L’empreinte associée à la gestion des déchets des individus doit être prise en compte.
La gestion de nos déchets n’est pas un facteur d’influence principal de l’empreinte d’un individu (comme l’est la consommation de viande par exemple). A l’échelle de la France, cela ne représente que 4% des émissions de GES. Toutefois, l’empreinte associée à la gestion de nos poubelles interroge fortement et il n’est pas rare que les individus la surestiment au regard du volume de déchets en présence et car ces derniers, comme évoqué dans la section Biologique, font difficilement la différence entre les différents types d’impacts environnementaux (impact GES, impact matière, pollution plastique, etc.)
L’estimation de l’empreinte associée à la gestion des déchets des individus peut se faire de deux manières :
1️⃣ en se basant sur les données de la macroéconomie pour établir un forfait moyen d’émissions.
Conseil : Pour les approches basées sur les données de la macroéconomie, il est conseillé d’être transparent sur les allocations réalisées et il peut être considéré, pour établir un forfait moyen, l’empreinte de la branche E37-39 : Assainissement, gestion des déchets et dépollution en la divisant par la population française.
Exemple pratique : MyCO2 et 2 tonnes optent pour cette approche. Plus spécifiquement MyCO2 s’appuie sur les émissions de la sous-branche E38 : Collecte, traitement et élimination des déchets en les complétant d’attribution modulée d'émissions de GES de certaines autres branche de la macroéconomie (branches représentant la fabrication d’intrants souvent utilisés dans les emballages : C17 : Industrie du papier et carton ; C22 : Fabrication de produits en caoutchouc et plastique ; C23 : Fabrication d’autres produits minéraux non métalliques.
2️⃣ en se basant sur la qualification et la quantification des types de déchets, des volumes jetés et des exutoires de traitement.
Conseil : Pour les approches basées sur une modélisation de la gestion des déchets, il est conseillé s’appuyer sur les dernières études de caractérisation des déchets et des exutoires de traitement ainsi que de s’appuyer également sur les FE de la Base Empreinte.
Exemple pratique : Nos Gestes Climat utilise cette approche et s’appuie, pour la caractérisation des déchets des Français, sur l’étude MODECOM 2017. Pour la répartition des déchets par type d’exutoire il peut être utilisé l’édition 2023 des Chiffres Clés Déchets de l’ADEME ainsi que cette étude
Conseil : Quelle que soit la méthode employée pour estimer l’empreinte associée à la gestion des déchets, il est recommandé de questionner la pratique des individus en termes de réduction des déchets afin de faire varier l’empreinte de ce poste.
L’estimation de la portée de réduction des gestes visant à limiter la quantité de déchets produits peut se faire de deux manières :
1️⃣ en cherchant à quantifier l’impact GES de certaines pratiques (compostage des biodéchets, réduction du gaspillage alimentaire, etc.
Conseil : Pour les approches cherchant à quantifier l’impact GES des gestes visant à limiter la quantité de déchets, il est conseillé d’être transparent sur les hypothèses de calcul utilisées et de s’appuyer sur des travaux académiques ou d’agence environnementale.
Exemple pratique : Nos Gestes Climat opte pour cette approche et s’appuie sur une étude ADEME pour essayer d’évaluer la portée des écogestes (tant en terme de réduction de la quantité de déchets qu’en terme de réduction de l’empreinte)
2️⃣ en faisant varier l’empreinte du poste Déchets selon un coefficient représentant l’effort fait pour limiter la quantité de déchets (à l’instar des modulations évoquées dans la section Facteurs de saison, biologique et local).
Conseil : Pour les approches cherchant à moduler l’empreinte du poste Déchets via des coefficients d’effort, il est conseillé d’être transparent sur les modulations utilisées et de fixer un seuil maximal à la portée de réduction même pour les modes de vie dits “zéro déchets”.