Biens d’équipements et consommation de produits et services
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Règle : Les équipements possédés et la consommation (de produits et services) d’un individu doivent être questionnés de manière élargie afin de notamment porter à connaissance les différences d’ordre de grandeur en termes d’émissions de GES
Télévision, lave-linge, canapé, robe et chemise ou encore streaming vidéo, les biens et services que nous consommons participent à émettre des quantités non négligeables de GES notamment quand la production de ces derniers a lieu dans des écosystèmes industriels davantage carbonés (que dans ceux des pays de consommation). De plus, comme nous le verrons, la phase de production est toujours la phase la plus contributrice au cycle de vie du produit. D’où l’intérêt de préserver et de faire durer nos équipements et nos biens le plus longtemps possible. Ainsi, à l’échelle d’un individu la consommation et les équipements sont donc des contributeurs significatifs à l’empreinte carbone individuelle notamment si le taux de renouvellement est fréquent. Toutefois, cela reste en moyenne plus faible que la contribution de l’alimentation, des déplacements ou du chauffage du logement (notamment si ce dernier s'appuie sur une source d'énergie fossile).
Par ailleurs, au sein de ce poste les ordres de grandeurs en termes d’émissions de GES peuvent varier énormément : entre une télévision et un tee-shirt, il existe un facteur 100 quant à la contribution au changement climatique. Il est donc important que l’individu connaisse ces différences d’ordre de grandeur. Ainsi, une grande partie de notre consommation doit être questionnée et non pas la seule composante “émettrice”. Les sous-chapitres suivants détaillent ce qu’il est nécessaire ou conseillé de questionner.
A ces questionnements s’ajoute la notion de durée de vie des équipements qui induit une complexité supplémentaire. La fabrication d’un réfrigérateur émet plusieurs centaines de kg de CO2eq mais ce dernier est censé fonctionner une dizaine d’années. Cette temporalité et cette notion de durée de vie se retrouve dans presque chaque acte de notre consommation. Ainsi, chapitre par chapitre (i.e par type de biens) il est mis en avant le besoin ou non d’amortissement des émissions liées à la fabrication d’un bien sur sa durée de vie. Cette notion d’amortissement est toutefois complexe, sujette à interprétation et tournée vers le passé (i.e. des émissions du passé sont attribuées à l’année n de l’estimation de son empreinte). C’est pourquoi cette dernière est aussi discutée dans le chapitre dédié au passage à l’action.