đŸ—ïžConstruction

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Contexte

L’utilisation d’une durĂ©e limite d’amortissement de 50 ans peut entraĂźner une disparitĂ© entre individus dans la prise en compte des Ă©missions associĂ©es Ă  la construction de leur logement (entre ceux qui se verraient attribuer un forfait et ceux pour qui le logement serait considĂ©rĂ© “amorti”). Qui plus est, cette prise en compte des Ă©missions du passĂ© ne colle pas tout Ă  fait Ă  la rĂ©alitĂ© physique et peut ĂȘtre jugĂ©e comme une mĂ©thode inadĂ©quate pour sensibiliser un individu Ă  son empreinte actuelle. Enfin, l’objectif 2 tonnes (cf. Objectifs Ă  atteindre) s’absout lui aussi des Ă©missions du passĂ©.

Cependant, il est nĂ©cessaire de fournir un ordre de grandeur quant Ă  l’impact de la construction de nos logements. Bien qu'imparfaite, cette mĂ©thode a toutefois le mĂ©rite de fournir un chiffrage et d’ĂȘtre pertinente pour sensibiliser Ă  l’enjeu de sobriĂ©tĂ© sur les surfaces habitables ainsi qu’à celui du taux d’occupation par logement.

Il n’en reste pas moins que cette approche ne se projette pas sur le futur car, comme Ă©voquĂ© en introduction du chapitre, ce sont avant tout les choix futurs d’un individu (par exemple lors d’un dĂ©mĂ©nagement) qui dĂ©termineront l’empreinte de son poste Logement. A ce titre, le secteur rĂ©sidentiel suit encore des tendances incompatibles avec une lutte efficace contre le changement climatique (et l’objectif de zĂ©ro artificialisation nette). En effet, la dĂ©carbonation du secteur suppose de limiter l'expansion des zones urbaines et les constructions neuves (de zones pavillonnaires notamment) pour venir Ă  l’inverse les densifier et rĂ©nover le parc existant. Ces tendances sont le fruit de choix individuels (lĂ  aussi plus ou moins contraints en fonction des tensions sur le secteur du logement, du budget Ă  disposition, etc.) autant que les choix individuels sont la consĂ©quence de ces tendances.

Ainsi, dans un travail d’amĂ©lioration continu de la mĂ©thode, l’ABC et les membres du GT chercheront Ă  traduire ces notions pĂ©dagogiques en Ă©lĂ©ments concrets (Ă©volution Ă©ventuelle du calcul de l’empreinte, exploration de nouveaux modes de restitution de l’empreinte avec ou sans amortissement, projection d’empreinte future au moment d’un choix de vie comme un dĂ©mĂ©nagement, etc.).

Conseils d'application

Les FE de la Base Empreinte sont basĂ©s sur les rĂ©sultats de l’expĂ©rimentation HQE Performance, expĂ©rimentation pour laquelle les bĂątis Ă©tudiĂ©s Ă©taient, pour une trĂšs grande majoritĂ©, trĂšs performants (44 labellisĂ©s BBC ou Ă©quivalent et 12 conformes Ă  la rĂ©glementation RT 2012). Ainsi, les FE sous-estiment le contenu carbone de la construction et ne sont pas reprĂ©sentatifs de la rĂ©alitĂ© du parc construit. Par ailleurs, ces derniers ne portent que sur le contributeur « produits et Ă©quipements », le contributeur « chantier » n'Ă©tant pas pris en compte (bien que sa contribution GES soit minime).

Conseil : Pour estimer l’empreinte de la construction, il est conseillĂ© d’utiliser les donnĂ©es de la RE2020 plus spĂ©cifiquement l’indicateur ICconstruction_max Ă©tabli Ă  640 kgCO2eq/mÂČSref.50ans pour les maisons individuelles et 740 kgCO2eq/mÂČSref.50ans pour les logement collectif.

Ces FE bien que reprĂ©sentant l’état « actuel » des constructions (i.e. moins Ă©missives que les constructions du passĂ©) sont plus Ă©levĂ©s que les donnĂ©es de la Base Empreinte et leurs pĂ©rimĂštres sont plus Ă©largis : prise en compte du contributeur "composant" (i.e. produits et Ă©quipements) et du contributeur "chantier" ; raisonnement sur le cycle de vie entier du bĂąti (prise en compte du renouvellement des composants (maintenance, rĂ©paration, remplacement, rĂ©habilitation) et prise en compte de la fin de vie du bĂąti).


Ce forfait est élaboré en considérant les émissions importées associées aux produits de construction (cf. Déforestation importée), soit 37 kgCO2eq/hab, la surface moyenne par hab soit 42 m2/hab (source CEREN) et une durée d'amortissement de 50 ans et en appliquant la formule suivante :

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