🌱Prise en compte de la 2nd main/occasion et du caractère écoconçu

Conseil : Pour les Équipements électroménagers, Équipements électroniques, Biens d’ameublement et Vêtements, il est recommandé que leurs empreintes soient différenciées en fonction de leur caractère de 2nd main.

Conseil : Pour les Biens d’ameublement et Vêtements, il est recommandé que l’empreinte associée à la déforestation importée soit modulée en fonction du caractère de 2nd main/occasion.

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Pourquoi ?

Poussé par de nouveaux modes de consommation et promu jusque dans des campagnes de communication institutionnelle, l’intérêt pour les produits et équipements de 2nd main grandit année après année. C’est pourquoi, essayer de distinguer l’empreinte de ces derniers de l’empreinte de produits neufs apparaît pertinent. Cependant, une estimation fiable nécessite un travail méthodologique important et ce pour chaque type de produits, d’où le caractère conseillé et non obligatoire.

Concernant le caractère écoconçu, même si l’intérêt pédagogique de tels questionnements est certain, le manque de transparence de certains FE et d’études de référence pour de nombreux équipements éco-conçus est un facteur limitant pour la prise en compte de cet enjeu.

Conseils d’application

La différenciation des empreintes associées aux équipements et produits de seconde main peut être faite de deux manières :

  • 1️⃣ en se basant, pour les modèles questionnant les équipements et produits consommés par un individu, sur des FE “retravaillés”.

Conseil : Pour les approches questionnant les équipements et produits consommés par un individu, il est conseillé que les FE “retravaillés” se basent sur ceux de la Base Empreinte en sortant la phase de fabrication (extraction matière première, approvisionnement, assemblage, etc.) pour ne conserver uniquement que la phase de transport.

Cette manière de procéder cherche avant tout à fournir un ordre de grandeur plus qu’une estimation précise de l’empreinte d’un produit de seconde main. Cet ordre de grandeur repose avant tout sur la non prise en compte de l’empreinte de la fabrication qui représente la majorité voir la quasi-totalité de l’impact pour certains produits (électroniques notamment). La part transport est gardée dans sa totalité dans une approche conservatrice afin de prendre en compte l’impact associé à la livraison d’un produit de 2nd main.

  • 2️⃣ en se basant, pour les modèles attribuant un forfait d’émission (via les données de la macroéconomie), sur des facteurs qualitatifs pour moduler à la baisse l’empreinte des équipements et produits de 2nd main.

Conseil : Pour les modèles attribuant un forfait d’émission (via les données de la macroéconomie), il est conseillé d’être transparent sur les hypothèses définissant les facteurs modulant et/ou d’essayer de s’appuyer sur des travaux spécifiques pour les définir.


Concernant la différenciation de l’empreinte associée à la déforestation importée pour les équipements et produits de seconde main, cela peut être fait de deux manières :

  • 1️⃣ en considérant que la déforestation importée est imputée uniquement au produit neuf.

Conseil : Pour les approches choisissant de considérer que les produits de seconde main n’induisent pas de déforestation importée, il est conseillé d’être transparent sur cette hypothèse.

Cette manière de procéder s’appuie sur une hypothèse forte et challengeable (cf. Avis du GT).

  • 2️⃣ en se basant sur des facteurs qualitatifs pour moduler à la baisse l’empreinte associée à la déforestations importée.

Conseil : Pour les approches basées sur des facteurs de modulation de l’empreinte associée à la déforestation importée, il est conseillé d’être transparent sur les hypothèses définissant ces facteurs.

Avis du GT

Le sujet de l’empreinte des produits et équipements de seconde main est un sujet complexe pour lequel les publications de référence sont quasi inexistantes. Qui plus est, il n'existe aucun consensus clair sur la manière d’estimer l’empreinte de ces produits. Plusieurs partis pris existent : attribuer la quasi-totalité de l’empreinte aux produits neufs, répartir l’empreinte d’un produit sur sa durée de vie et donc attribuer un prorata de cette empreinte à l’achat de 2nd main ou encore moduler l’empreinte de la seconde main pour traduire le non besoin de fabrication en produit neuf. Ainsi, les conseils d’application fournis dans ce chapitre doivent être considérés comme des lignes directrices basées sur les spécificités actuelles des modèles de calcul. Les membres du GT estiment pertinent qu’une réflexion approfondie sur le sujet de la seconde main soit menée pour établir des règles spécifiques et consensuelles sur l’estimation de l’empreinte de ce type de produit.

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